• Louisy Mathieu

     

     

    Louisy Mathieu est né le 2 février 1817 à Basse-terre, où il décèdera le 4 novembre 1874. Député de la Guadeloupe de 1848 à 1849, il sera le premier esclave libéré à siéger à l’Assemblée Constituante.

    Alors qu’il est encore esclave et ouvrier tonnelier, il apprend à lire et à écrire par le biais de l’enseignement religieux à l’insu de ses maîtres, malgré l’interdiction faite aux esclaves de tout accès à l’instruction. En 1836, il est initié à la Franc Maçonnerie par les Disciples d’Hiram dans une loge de la région parisienne: « La Clémente Amitié ».

    Louisy Mathieu était ouvrier typographe dans une imprimerie de Pointe-à-Pitre lorsque les événements de 1848 et l'émancipation des esclaves le firent choisir comme député. Élu, le 22 août 1848, représentant suppléant de la Guadeloupe à l'Assemblée nationale, par 11 632 voix (33 734 votants), il fut admis à siéger en remplacement de Victor Schœlcher qui avait opté pour la Martinique.

    Louisy Mathieu prit place à l'extrême-gauche de l'hémicycle. Il fit partie du Comité de l'Algérie et des colonies, et vota pour le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs, contre l'expédition de Rome, pour la déclaration en l'honneur du général Cavaignac et s'abstint lors du vote sur la demande de mise en accusation du président et des ministres «par reconnaissance pour les membres du cabinet qui avaient lutté vingt ans en faveur de l'abolition de l'esclavage».

    En 1849, non réélu, il rejoint l’équipe du journal « Le Progrès », où il exercera entre autres, la profession d’ouvrier typographe. Après le coup d´état mené par Louis Bonaparte en 1851, il décide de retourner en Guadeloupe et d’abandonner la vie politique. Il se retire au lieu-dit « Basses-Sources ». Il y mènera une existence modeste, misérable, obscure et perdra sa femme du choléra, en Mai 1863.

    En 1871, quelques années avant sa mort, il soutiendra pourtant une dernière fois la candidature de Victor Schoelcher en Guadeloupe, en défense du Suffrage Universel, de la diffusion de la propriété et de la répartition des terres, et en défense de l’éducation, qu’il considère comme la base de toute société.


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